Le canari représenté est un Canari de race « Le Bossu Belge »

Race ancienne disparue depuis début 1800 sous le nom du « Grand oiseau Gantois »

A été reconstitué début 1960 par Monsieur A. DAWANS Ornithologue Liégeois

Après un travail de 35 ans. Ce qui explique le demi Perron Liégeois en contact avec une caractéristique du sujet : La verticale dos-queue.

La couronne rappel que l’Association est Royale.

Chaque période de la vie est dominée par une idée maîtresse qui a le talent de charmer les foules, qui s’amplifie, qui passe ensuite à l’excès pour enfin sombrerdans l’ennui et la lassitude publique.

Il y a 25 ans on ne parlait pas d’écologie mieux on en ignorait même le sens et la signification.

On a lancé l’idée de la barbarie de l’homme envers la nature, les bêtes et les plantes.

Et chacun a vu dans l’idée nouvelle le moyen d’alimenter facilement la conversation et de créer la sensation.

C’est si facile d’accuser lorsque notre conscience nous catalogue dans les innocents.

Certes il y a du bon dans le souci de sauvegarder ce qui vit mais a force de rechercher le raffinement de cette philosophie,

les gens en quête de scandale ou le culte des idées faciles ont commencé à exagérer en culpabilisant le monde entier.

Nous applaudissons aux efforts des personnes bien intentionnées qui luttentcontre la disparition des espèces et ici nous sommes fort à l’aise pour nous justifier puisque nous cherchons à améliorer les espèces plutôt que les éliminer.

Nous ne sommes souvent blâmés que par ceux qui n’y connaissent rien.

Nos Revues nos travaux, notre attachement à nos recherches séduisent tous ceux qui nous approches et nous questionnent.

En ces jours où le public vient visiter nos expositions et par cela voir nos sujets

Il faut que nous nous imposions un devoir d’information.

Il ne faut pas que nous vivions replié sur nous même suivant la belle maxime de notre bon vieux catéchisme : il faut connaître pour aimer, il faut aimer pour servir.

Jean ROUMA

A Venir

METHODE D’ELEVAGE

HISTORIQUE DU CANARI

Lorsque BOLLE nous fit connaître le Serinus Canaria plus communément appelé le serin des Canaries, on était très loin de penser que ce petit oiseau allait soit par son chant, soit par sa couleur, ou par sa taille amener bien du commerce et provoquer tant d’engouement pour en devenir l’heureux propriétaire.

Examinons de plus près l’ancêtre de notre canari actuel.

Le front, la gorge et la poitrine sont de couleur jaune-or  passant par l’échine au vert cendré. Le dessous du ventre est presque blanc strié de traits bruns. Le croupion est blanc-sale, le manteau est vert beige légèrement voilé de brun. Les grandes plumes des ailes et de la queue ont des reflets jaunes.

La femelle est plus petite et dans sa couleur le beau jaune-or est remplacé par du blanc.

Mœurs et habitat-

Le canari sauvage se rencontre partout, que se soit en plaine ou en montagne, même à des altitudes de 1900 m . pour redescendre en hiver au environ de 1000m. il se nourrit principalement de phalaris, plante herbacée très commune aux îles Fortunées.(ancien nom des Iles Canaries)

Ces oiseaux aiment beaucoup l’eau, ils se baignent en bande assez fréquemment et sont continuellement à la recherche des figues trop mûres qui ont éclaté au soleil.

Le serin des Canaries est monogame, il élève 4 nichées par an à partir de fin mars, les pontes sont de 4 à 6 œufs. Les jeunes poussent très vite, nourris par les deux parents, qui à l’époque des nichées se transforment en insectivores. La mue commence fin juillet pour se terminer fin septembre. Voilà tout ce que l’on sait du canari sauvage.

Pour l’introduction de ce dernier en Europe, nous devons reconnaître que les avis sont partagés.

Les Espagnols prirent possession des Iles en 1478 et découvrirent les canaris. Ils établirent un commerce à travers l’Europe mais en ne laissant partir que des mâles afin de préserver ce monopole. Cela dura un siècle.

Dans les années 1545-1555 sortit à  Zurich un livre en 4 tomes intitulé “AVIUM NATURA”écrit par Conrad de GESNERIUS qui donne la description du canari sauvage que les Anglais appellent canaris. Donc l’oiseau est déjà connu en Angleterre ! Comment ?

L’apparition du canari en Angleterre aurait été favorisée par la navigation car au début du XVIè siècle, Sir Walter RALEIGH aurait rapporté des couples de canaris à la Reine Elisabeth qui fût très vite charmée par leur chant.

Mais toujours d’après Conrad de GESNERIUS L’apparition du canari sur le continent est due tout simplement à une tempête qui aurait fracassé un vaisseau Espagnol sur les rochers de l’Ile d’Elbe.

Les canaris libérés auraient trouvé refuge sur l’île et y auraient niché.

Les habitants en capturèrent en firent l’élevage et l’exportation dans tous les pays environnants, c’est ainsi que se créèrent des grands élevages locaux ou le canari fût élevé en grande quantité pour son chant.

Nous pensons spécialement au Tyrol, à Hanovre, la région du Harz. Pour le seul village de Saint-Andréasberg on exporte annuellement 100.000. en Amérique et en Australie, il est vrai que chaque maison du village est un grand centre d’élevage. 

L’Allemagne s ‘est toujours spécialisée dans le canari de chant sans tenir compte de facteurs tels que vigueur, plumage, grandeur, couleur.

A l’époque de cette implantation du canari en Allemagne se formèrent des cercles d’études et d’expansion du canari de chant. Les plus célèbres d’entre- eux sont TRUTE et SEIFFERT formateur de souche de chant toute personnelle.

En 1709 sous la plume de Hervieux de CHANTELOUP paraît à PARIS la première édition d’un modeste traité reprenant la manière de les élever et aussi les soins à donner en cas de maladie. En 1746 il remet le couvert et publie un traité plus complet réglementant les tours de chants.

Ceci est la fin du premier acte élever le canari pour son chant.

L'organe qui provoque le chant chez nos oiseaux chanteurs est appelé le syrinx, il s'agit d'une conformation assez particulière de la trachée. Elle possède au raccordement des bronches des membranes associées à une languette verticale et des muscles dont la contraction les fait vibrer, nous amenant au niveau de la gorge des sons plus ou moins modulés.

Les années passèrent et ces oiseaux qui possédaient au départ une couleur sombre, nichées après nichées, leur plumage s’éclaircit et le jaune apparut.

En 1778 déjà BUFFON célèbre naturaliste publia une liste de 29 couleurs différentes. Comment ont pris naissance ces couleurs, je crois que la question reste aujourd’hui sans réponse.

A l’époque plusieurs naturalistes expliquèrent à leur façon cette évolution. BOLLE ? LINNE et BRISSON parlèrent d’albinisme ou de véritable serin des  Canaries à couleur jaune, mais à mon avis le docteur RUSS écrit beaucoup plus justement “ l’époque ou à eu lieu le changement du canari vert en jaune n’est plus à considérer ce changement a eu lieu avec tant de lenteur qu’on ne peut établir une époque fixe à laquelle ce phénomène s’est produit” LA NATURE SE LAISSE TRAVAILLER LENTEMENT ? TRES LENTEMENT LE MOINDRE FAUX PAS ET C’EST LA CATASTROPHE. (Adrien DAWANS reconstruction du bossu-belge.)

Je cite cette maxime de A.DAWANS par devoir envers lui, mais je pense à cette autre phrase en latin qui à actuellement perd de son âme.

Naturae non nisi parendo vincitur ! On ne commande à la nature qu’en lui obéissant !

Les théories sur l’évolution de Charles DARWIN reconnues dans les années 1858 et les lois MENDELL sur la génétique donnant l’explication de l’hérédité (1865) ont fait entrer l’ornithologie dans une spirale accélératrice bénéfique pour l’élevage.

Citons pour l’anecdote que c’est en 1861 que l’on à découvert l’archéoptérix  le chaînon manquant dans l’évolution des espèces. Combien cette décennie est importante pour nous passionnés des oiseaux.

Puis de la couleur jaune, nous arrivons à la couleur blanche. Dont voici les premières apparitions.

En 1677 un canari blanc est signalé à Augsbourg

En 1759 un canari blanc est signalé en Angleterre.

En 1908 un canari blanc est signalé et exposé en Nouvelle-Zélande, soit 150 ans plus tard.

En 1913 un couple de canari blanc est exposé à Liège.

Enfin pleine apothéose du blanc et cela en 1922 ou le docteur Palmer expose à Londres 30 canaris blancs provenant de la souche formée à Liège.

Le docteur DUNKEL fût le premier à étudier et à approfondir les possibilités et les caractéristiques de cette couleur c’est ainsi que nous apprenons qu’il existe deux couleurs différentes de blanc.

Le blanc allemand ou blanc dominant et le blanc anglais ou blanc récessif.

Pour terminer avec cette couleur disons qu’elle a ouvert des portes a bien d’autres couleurs comme le bleu ou l’argentés qui sont blancs en sous plume.

Le canari de couleur est devenu l'apanage des éleveurs belges et surtout des hollandais ce qui est toujours vrai aujourd'hui.

Voici pour l’évolution de la couleur de notre canari.

Pendant ce temps les Anglais ne sont pas restés inactifs ils ont orienté l’élevage du canari vers la forme, la taille et la position.

Premier Border sous le nom de canari-serin en 1826

London-fancy aujourd’hui disparu en 1850

Lancashire et Norwich en 1890.

En France les éleveurs se sont orientés vers la fantaisie dans l'évolution du canari des plumages longs et finalement l'exploitation des frisures pour arriver au Frisé parisien et au Frisé du sud.

Je ne peu pas passer sous silence la race de canaris bossu-belge.

Ce canari très typique était élevé dans les monastères de Gand dans les années 1650 disparu dans le milieu du siècle passé. Il à été reconstruit par Monsieur A. DAWANS (1900-1983.) Après une recherche et une sélection de 45 ans. Avec une reconnaissance sur le plan belge en 1958. Et sur le plan ornithologique mondial en 1966.

Le temps ne s’arrête jamais, je suis certains que le siècle qui démarre nous apportera aussi une évolution.

Nous arrêterons là l’évolution car : Les canaris de chants, de couleurs, de postures sont tous des canaris qui à certaines nuances près présentent les mêmes problèmes  en élevage.

Si certaines différences se font jour au fil des chapitres il en sera fait mention.

Jean ROUMA